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Perte de colonies : et si les ondes étaient responsables?

Perte de colonies : et si les ondes étaient responsables?

Voici un résumé de l’article très détaillé du magazine «Abeilles en liberté » n°16 d’octobre 2022

Il n’est plus à démontrer que la biodiversité est menacée par plusieurs facteurs : la pollution, l’urbanisation, l’agriculture intensive, les facteurs biologiques, y compris les agents pathogènes, et le changement climatique. « Or selon le journaliste Fabrice Nicolino – citant une méta-analyse allemande -, les ondes des téléphones portables pourraient aussi avoir des effets négatifs sur les abeilles, les guêpes et les mouches… »

L’abeille est donc menacée par les multiples ondes créées par l’homme. Serait-elle électrosensible ? L’article commence par un bref rappel sur l’organisation de la matière inerte et de la matière vivante afin de comprendre la très grande complexité vibratoire du monde vivant et de l’étrange singularité de l’abeille au sein de ce monde.

Ce texte est écrit par Gilles Grosmond, vétérinaire et formateur.

Il nous explique que le modèle d’organisation de la matière inerte est un mouvement perpétuel de tous les composants (depuis les plus petites particules jusqu’aux plus grosses planètes) du monde qui nous entoure. Le modèle d’organisation de la matière vivante. Le modèle d’organisation de la matière vivante. Pour comprendre il est indispensable de retenir que les formes élémentaires de vie sont apparues sur notre planète environ dix milliards d’années après la naissance de l’univers et 3,5 milliards d’années après la formation de la terre. Les molécules du vivant sont apparues dans un monde déjà bien défini par ses rayonnement électromagnétiques (venant du soleil et d’une multitudes d’étoiles et de planètes).

L’abeille est un insecte électrique, magnétique, électromagnétique. La cuticule de l’abeille ou exosquelette présente une organisation complexe dont un revêtement externe de cire. Cette organisation complexe lui confère un comportement de semi-conducteur, la capacité à produire de l’électricité par élévation de la pression ou de la température. Malheureusement, les acides organiques, acide formique ou acide oxalique, utilisés comme acaricides, altèrent le revêtement de cire de la cuticule et perturbent gravement ces propriétés électriques. Avant tout départ de la ruche, l’abeille agite ses ailes pour faire monter sa température thoracique, pour éprouver l’efficacité de sa musculature et pour charger positivement la cuticule de ses ailes afin d’attirer les grains de pollen chargés négativement. Or l’utilisation d’acides organiques perturbe ce mécanisme électrostatique.

Rôle des structures anatomiques des abeilles dans la prise en charge des champs magnétiques. L’abeille possède des cristaux de magnétite à l’intérieur de cellule spécialisées, nommées trophocytes, logées dans les antennes et dans les corps adipeux de la partie antéo-dorsale de l’abdomen. Ces cellules détectent les variations locales minimes du champ magnétique terrestre et permettent l’orientation spatiale de l’abeille. Elle se retrouve donc perturbée par les pollutions électomagnétiques. Les apiculteurs ont posé des aimants sur leurs ruches afin de créér un environnement magnétique invariant à l’intérieur de celle-ci. Des aimants d’une force de 500 mG seraient suffisants et leur mise en place ne devrait pas excéder 15 jours.

L’abeille est un insecte sensible aux ondes électromagnétique.  Les ondes électromagnétiques naturelles provenant essentiellement du bombardement de particules et d’ondes (rayons X, rayons gamma…) provenant du soleil et des éclairs s’organisent en réseaux structuré, comme par exemple le réseau de Hartmann qui ont une influence plutôt favorable sur le vivant. Dans les zones où l’activité humaine est plus importante, les ondes magnétiques qu’elle produit empruntent les réseaux d’onde naturelle, et en particulier le réseau de Hartmann. Les apiculteurs qui ont appris à se méfier de la pollution du réseau de Hartmann par l’activité humaine évitent, en s’aidant d’instruments intuitifs comme les rodmaster, pendules, baguettes de sourcier ou antenne de Lecher, de positionner leurs ruches sur les bandes nord-sud et est-ouest ou sur les intersections entre les bandes (points géopathogènes H) au risque de perdre leurs colonies d’abeilles.

Les ondes électromagnétiques produites par l’homme ont évolué et menace les abeilles. Historiquement, avec le courant alternatif sont apparus les champs électriques de basses fréquences (ELF) de l’ordre de 50 Hz, puis les champs électriques de hautes fréquences (EMF) de l’ordre de 300 méga Hz à 5 Giga Hz. Le réseau de la téléphonie mobile se situe dans cette deuxième catégorie. Les ondes électromagnétiques imposent sur tous le vivants un stress oxydatif qui accélère le vieillissement et qui peut même entrainer la mort. Les conséquences sur la santé de l’abeille sont nombreuses : difficultés des abeilles butineuses à effectuer leur retour à la ruche, manifestation de stress oxydant sur les larves au moment de l’embryogénèse et au final, en synergie avec les virus, les pesticides et certaines pratiques apicoles,  effondrement des colonies apparue dans les années 2000. Il existe peu de moyens de réduction d’impact des ondes électromagnétique : le rôle des haies ou des arbres de grande taille pour réduire l’influence d’une ligne de haute tension, l’apport d’oligoéléments anti-oxydants (Zinc, Cuivre, Manganèse, Sélénium) dans le sirop de nourissement des abeilles, mise en place “d’objets dits informés“ qui émettraient des ondes favorables se superposant aux ondes perturbatrices.

En pratique, comment peut-on faire profiter nos abeilles de ces bonnes ondes ? Le plus important est d’évaluer, en plus des notions d’orientation et de protection contre les vents dominants, le risque électromagnétique du site d’implantation de la ruche en s’écartant des “mauvaises places“ du réseau Hartmann.  Il est bon également de limiter l’usage des acides organiques pour réduire le risque de dommage de la cuticule des abeilles indispensable à ses fonctions électromagnétiques. En outre, l’organisation des rayons d’une colonie devrait offrir une rigidité intermédiaire facilitant la transmission aux alvéoles des vibrations qui accompagnent la danse frétillante des abeilles. Enfin, les planches servant à la construction d’une ruche seront sciées selon le fil du bois et toutes orientées avec la même polarité pour apporter un supplément de confort aux abeilles. Enfin, conclut Gilles Grosmond : “soyons assez sage pour renoncer à l’usage des aimants, nous avons mieux à faire au rucher !“.

Article/Enquête : Les rayonnements électromagnétiques, une menace pour les pollinisateurs ? Texte de Simon Caubet, écologue.

Le déploiement de la couverture de la 5 G a suscité un vif débat en raison d’un principe de précaution sanitaire pour l’être humain mais qu’en est-il des autres êtres vivants et des abeilles en particulier ?

Notre environnement (l’univers, la Terre et les êtres vivants) produit une multitude de champs électriques et magnétiques. Et notre vie quotidienne produit de nombreuses ondes électromagnétiques (four micro-onde, plaque à induction, Wifi…). Le déploiement mondialisé des technologie sans fil et de l’internet des objets induit un accroissement de ces rayonnement. Les rayonnements anthropiques peuvent être classés en deux catégories : la lumière artificielle nocturne (LAN) et le rayonnement électromagnétique anthropiques (REMA). La lumière artificielle nocturne est une pollution qui est considérée comme un risque potentiel pour les pollinisateurs nocturnes et la pollinisation. D’autre part, les insectes ont été le groupe le plus étudié et sont affectés négativement par le rayonnement électromagnétique (Balmori, 2015). Beaucoup d’insectes détectent et s’orientent en utilisant les champs électromagnétiques naturels. La pollution avec les REMA affecterait alors leur comportement.

L’exposition aux REMA de l’abeille à miel a relativement bien été étudiée et les impacts commencent à être connus. Concernant la biologie de l’espèce, les REMA agiraient négativement sur le taux d’oviposition, augmenteraient la mortalité pendant la nymphose et réduiraient le taux d’éclosion des nouvelles reines. D’un point de vue cognitif et comportemental, une exposition accrue a un impact négatif sur l’apprentissage (notamment olfactif pour la reconnaissance des fleurs), sur la mémoire de même que sur les comportements (nettoyage, contact entre individus, augmentation de l’agressivité et perte d’équilibre) et de façon générale sur la cognition chez les ouvrières d’abeilles domestiques.

La diminution des effets négatifs de cette pollution résiderait en un compromis dans l’emploi de lumières ambres/oranges et sur un spectre étroit. 3 autres pistes pourraient être explorées : la diminution de l’intensité des rayonnements en dessous de 1V/m afin d’en limiter l’impact, l’utilisation conjointe d’antennes par plusieurs fournisseurs afin d’en limiter le nombre et d’éviter leur déploiement dans les espaces naturels à fors enjeux.

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